Quittant la cathédrale Saint-Jean, nous arrivons rapidement sur la grande place du château, surveillée par la statue en bronze du roi Sigismond III, perchée à 22 mètres au sommet d’une colonne. Sur un des côtés de la place envahie d’une foule de visiteurs, l’entrée principale du Château Royal, surmontée de la haute Tour de l’Horloge, permet d’accéder à une grande cour en forme de pentagone aux cinq façades de styles variés : gothique, classique ou baroque. Quatre autres tours en ponctuent les angles.
Ce monument a pourtant bien failli disparaître à tout jamais : dès 1939, les Allemands lancèrent des bombes incendiaires sur le château qui brûla. Une partie des objets d’art fut emportée en Allemagne tandis que d’autres purent être mis à l’abri par les employés du musée. Après l’Insurrection de 1944, les Nazis le dynamitèrent. Les photos du désastre sont très éloquentes ! Ce n’est qu’en 1971 que commença sa reconstruction à l’identique et voilà pourquoi le visiteur a l’illusion de circuler dans un château tout neuf…
On pénètre d’abord dans la Salle du Conseil, où est exposé un seul meuble : un trône, authentique semble-t-il.
Voici maintenant la grande Salle de Bal, ruisselante d’or, aux statues qui se reflètent dans de nombreux miroirs, avec un magnifique plafond couvert de fresques et des colonnes en stuc imitant le marbre doré, surmontées de chapiteaux corinthiens.
La salle suivante, dite Salle des Chevaliers, servait d’antichambre. Les visiteurs pouvaient patienter en admirant les tableaux rappelant les heures glorieuses du pays, les médaillons et les bustes en bronze de Polonais célèbres. On y voit aussi la haute statue de Cronos, roi des Titans de la mythologie grecque et père de Zeus, portant la voûte céleste et tenant à la main la grande faux de la Mort.
Dans la Salle du Trône, aux murs de damas rouge, et aux grands miroirs à cadres dorés, le dossier du trône d’origine est surmonté des armes du Roi et de la République. Le mur derrière le trône est orné par des aigles brodés au fil d’argent.
Après avoir traversé le petit Cabinet des souverains européens, nous pénétrons dans la Chambre du Roi, aux tentures de damas vert.
L’Ancienne Salle d’Audience, au très beau parquet, a longtemps servi de salle du Trône. (Mais, oui : c’est le troisième de la journée !).
La Salle Canaletto est entièrement consacrée aux œuvres de ce peintre italien qui a représenté la ville de Varsovie, ses maisons, ses églises, ses habitants dans leur vie quotidienne, avec tant de précision qu’elles ont servi de modèle lors de la reconstruction de la ville.
On peut s’amuser à comparer ce tableau avec l’église des Visitandines, telle qu’on peut la voir de nos jours, et telle qu’elle figure dans l’article suivant, intitulé “Balade en liberté sur la Voie Royale“. La ressemblance est saisissante !!!
Nous pénétrons alors dans la Salle Verte, décorée, dans le style néoclassique durant le règne de Stanislas Auguste, d’un damas vert et de 24 peintures de différentes écoles.
Nous voici à présent dans la Salle Jaune, meublée en salle à manger, pièce assez moderne pour l’époque, puisque pendant longtemps on prenait les repas sur des tables posées sur des tréteaux qu’on démontait aussitôt après.
Enfin, nous pénétrons dans la Salle de Marbre, dont les murs sont évidemment recouverts de marbres de différentes couleurs, et qui a été reconstituée telle qu’elle était en 1784. On peut y admirer tous les portraits des rois de Pologne jusqu’à Stanislas Auguste.
Notre visite s’est achevée par une collection privée d’objets précieux et d’œuvres d’art parmi lesquelles des tableaux de Rembrandt : Le savant à son pupitre et La fille dans un cadre.
Ressortant sur la place dominée par la colonne de Sigismond, nous profitons de notre temps libre pour arpenter la Voie Royale.
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