Au nord, la moisson du riz terminée, c’est le début de la saison sèche. Les tiges des céréales sont laissées sur place. Aigrettes et canards fouillent la vase à la recherche de vers, de verdure et de petits organismes aquatiques. Vaches et zébus viennent y paître et y prennent parfois leur bain de boue.
Déjà, buffles et zébus, attelés à l’araire ou à la herse, enfouissent le chaume et remuent la terre détrempée pour préparer de nouvelles semailles. Le paysan, coiffé du chapeau conique, dirige l’attelage, pieds nus, dans la boue jusqu’aux genoux.
Travail harassant qu’il fait de bon cœur car une bonne récolte de riz met sa famille à l’abri de la disette et la vente du surplus lui assurera un revenu.
Sur des dizaines de kilomètres, à perte de vue, ce ne sont que des étendues d’eau rectangulaires, bordées par de petites diguettes bornant les parcelles.
Une deuxième saison commence. Au sud, le climat permet même d’obtenir trois récoltes annuelles. Voilà pourquoi le Vietnam est le premier exportateur de riz au monde. Voilà aussi pourquoi nous aurons à chaque repas notre ration de riz, indispensable composante des menus dans ce pays.