Timur, l’empereur des steppes, est né au XIV° siècle près de Chakhrisabz.
On peut encore voir dans cette ville ce qui reste du Palais Blanc, certainement somptueux à l’époque de sa construction, mais détruit dès le XVI° siècle par l’émir de Boukhara.
Sa statue trône au centre d’une grande place et une crypte récemment découverte contient la pierre tombale qui avait été préparée pour lui.
Mais son corps repose au Gour Emir à Samarcande…
- Le Gour Emir, qui abrite la dépouille de Timur.
…sous un bloc de néphrite rapporté de Mongolie par son petit-fils Oulougbeg, le prince astronome.
Ce Timur, surnommé Timur-Lang, c’est-à-dire Timur le Boiteux, est plus connu en Occident sous le nom de Tamerlan. Infatigable conquérant, il passa le plus clair de sa vie à cheval…
de Moscou à Delhi, agrandissant sans cesse son empire.
Il choisit comme capitale Samarcande qu’il couvrit de monuments magnifiques.
- Place du Reghistan, le coeur de Samarcande.
Il y développa un commerce très actif. Les caravanes de tous horizons s’y rencontraient et on pouvait y trouver tout ce que le monde produisait : tissus, fourrures, soieries, pierres précieuses, porcelaine, armes damasquinées, épices… Cette ville devint mythique avec ses bazars, ses caravansérails, ses boutiques, ses coupoles.
Les marchands de tout le monde connu s’y échangeaient leurs produits…
…assurés de la protection de l’émir qui correspondait avec les souverains de son époque, comme en témoigne cette lettre de Tamerlan adressée au roi de France Charles VI.
Samarcande était devenue une ville de légende, au carrefour des routes de la soie, de la Méditerranée à la mer de Chine.
- Les routes de la soie.
Timur est devenu le héros national du pays ouzbek.
C’est lors du retour d’une de ses lointaines expéditions vers l’Inde qu’il découvrit qu’une de ses épouses, Bibi Khanoum, avait accepté un baiser de l’architecte chargé de construire une mosquée magnifique en l’honneur du conquérant.
- La mosquée de Bibi Khanoum à Samarcande.
L’amoureux réussit à s’enfuir, mais l’épouse volage fut précipitée du haut d’un minaret sur l’ordre de son mari jaloux.
On dit qu’il ordonna que les femmes de son pays, dorénavant, se couvrent le visage d’un voile pour ne pas exciter le désir des autres hommes.