Avant le déjeuner avec la famille maya, nous faisons halte à San Juan Chamula.
Ce village, comme une trentaine d’autres, a obtenu le droit de s’auto-administrer. Refusant toute aide financière de l’État mexicain, ils gèrent eux-mêmes écoles et tribunaux, perçoivent les impôts sans en référer à quiconque. Ici, on le devine, le respect des coutumes locales est très fort.
Nous passons devant le cimetière du village où les traditions chrétienne et précolombienne se mélangent.
La croix catholique symbolise en fait l’arbre de vie des anciens Mayas.
Nous longeons des jardins potagers très bien entretenus et des pâturages où paissent des moutons noirs.
Au fond de la place, voici l’église San Juan Bautista, toute blanche, au porche coloré de bleu.
Ici, le prêtre n’entre qu’une fois l’an pour baptiser les enfants. Et pas de messes non plus : la prière est un contact direct entre le fidèle et Dieu.
À l’intérieur, les statues de Saint Jean-Baptiste et de nombreux autres saints protecteurs s’alignent le long des murs. Les fidèles accompagnent leurs prières d’offrandes de nourriture : œufs, viande fumée, poisson séché… Nous avons assisté en silence à une séance de guérison. Le chaman, une femme, a utilisé une poule noire, un œuf et de l’eau pour soigner une femme et son enfant. La lumière des bougies éclairait la cérémonie.
Mais ici, interdiction absolue de prendre des photos !