Mercredi 3 mai
Aujourd’hui, nous prendrons le bus 70 pour rejoindre la belle église Sainte-Marie-Majeure. Arrivées sur la place, il faut se plier à la fouille des sacs. Après quoi, on peut admirer la façade de l’édifice.
La mosaïque de la loggia retrace la légende de la basilique selon laquelle le pape Libère et un riche patricien auraient vu en songe la Vierge Marie. Elle leur aurait demandé de construire une église là où il neigerait le lendemain (5 août !).
Or, le miracle se produisit et l’église fut construite.
L’intérieur est magnifique : colonnes ioniques, plafond à caissons dorés avec l’or du Pérou, du marbre partout.
Mais la merveille, ce sont les mosaïques de la nef et de l’abside sur les thèmes de l’Ancien Testament, de la vie de la Vierge et de son couronnement.
Au-dessus de l’autel, un baldaquin en bronze, trop lourd à mon goût, et en-dessous de l’autel, Pie IX en prière devant une urne en forme de berceau où seraient conservées des planches du berceau de Jésus.
Un baptistère et deux chapelles complètent l’ensemble. Pour 4 euros, une machine nous explique tout en détail à très haute voix. Une minute avant la fin, nous avons enfin trouvé un réglage plus raisonnable.
Après cette longue et intéressante visite, nous cherchons un lieu où déjeuner dans le secteur. Car d’après le guide vert, “le quartier ne propose que des troquets asiatiques” !!! La trattoria des Deux Colonnes nous convient et nous déjeunons d’une délicieuse pizza Magherita.
L’après-midi, nous nous rendons à Saint-Jean-de-Latran. La façade inclut des éléments inattendus comme la porte de la Curie du forum romain. Mais la statue de l’empereur Constantin s’explique davantage car c’est lui qui fonda en ce lieu la première basilique chrétienne de Rome au début du IV° siècle.
C’est l’église-mère de toutes les églises de Rome et du monde comme on peut le lire sur la façade : Mater et Caput.
Le bâtiment rouge contigu est le palais du Latran où résidèrent les papes jusqu’à leur départ en Avignon. Et jusqu’en 1870 c’est dans cette basilique que les papes recevaient la tiare.
L’intérieur est un peu décevant. La grande nef est lourde avec des niches en marbre sombre qui abritent les statues des douze apôtres. Nous avons préféré le transept et l’abside, resplendissant de fresques, de marbres et de dorures. Mais le baldaquin est assez massif, bien que sa partie supérieure gothique l’allège considérablement.
Remarquer dans la partie supérieure les deux reliquaires en argent qui abritent les os du crâne de saint Pierre et de saint Paul.
Par contre, nous avons adoré l’atmosphère du cloître, joli jardin tranquille entouré de colonnettes torsadées incrustées de minuscules fragments de marbres colorés, selon la technique cosmatesque.
Nous rentrons à l’hôtel, car ce soir, nous assisterons à un concert d’airs d’opéra place Navone, dans la belle sacristie de l’église Sainte-Agnès.
Une belle soirée en perspective…
À suivre : Saint-Paul-hors-les-murs et retour vers le centre