Ce matin, nous nous rendons à Saint-Paul-hors-les-murs, église située à 6 km du centre de Rome.
Après un filtrage à l’entrée, sécurité oblige, nous nous trouvons dans l’atrium. Pour moi, c’est un jardin bordé de galeries. Là, veille l’apôtre Paul.
La façade à fronton est jolie avec ses mosaïques. Et la porte principale en bronze et argent, encadrée par les statues de saint Pierre et de saint Paul, offre des scènes de la vie de ces deux saints.
Nous entrons dans l’église, très grande, aérée, très reposante. Rien à voir avec la foule qui se bouscule au Vatican. C’est pourtant l’une des basiliques majeures de Rome, puisqu’elle abrite la tombe de saint Paul, l’apôtre des Gentils, et que de nombreux chrétiens y viennent en pèlerinage. Ici, aujourd’hui, peu de monde, le silence, la sérénité.
Les cinq nefs sont séparées par 80 colonnes de granit.
La nef centrale est décorée des portraits des papes : celui du pape François est éclairé. Le plafond à caissons blanc et or est du plus bel effet.
En approchant du chœur, nous admirons le ciborium gothique qui abrite l’autel. Et sous l’autel, un escalier mène au tombeau de saint Paul.
Derrière l’autel, l’abside est richement décorée d’une magnifique mosaïque représentant le Christ et ses apôtres dans le style byzantin.
En nous dirigeant vers le cloître, nous remarquons un candélabre roman monumental, finement sculpté, destiné à recevoir le cierge pascal.
Le cloître, justement, nous accueille avec ses colonnettes et son jardin, lieu charmant propice à la méditation.
De là, nous passons par la sacristie, vers la pinacothèque et la galerie des reliques. Ces deux pièces renferment notamment le précieux manuscrit de la Bible de Saint-Paul, la pierre qui fermait la tombe, mais aussi des lettres, des photos, des objets d’art.
Tout ceci nous mène à midi. Nous avions prévu de remonter vers le cirque Maxime, mais le bus 23 tardant à venir, nous déjeunons dans un petit restaurant qui offre aux gens du lieu un repas-buffet à 8 euros.
À la sortie, le bus nous arrête à quelque distance du Circus Maximus. C’est un lieu immense, tout en longueur, qui s’étend au pied du Palatin dont on voit très bien les ruines imposantes.
À présent c’est une longue esplanade herbue où les badauds promènent leur chien, font leur jogging ou se reposent en rêvant. C’est notre cas et nous profitons du calme du lieu en imaginant les courses de chars qui se déroulaient ici et les cris des très nombreux spectateurs qui encourageaient conducteurs et chevaux. À l’époque de Trajan, cet hippodrome pouvait accueillir jusqu’à 300 000 spectateurs !
À quelques pas de là, faisons un petit tour à Santa-Maria-in-Cosmedin, une église grecque où tout évoque Byzance. Elle est en travaux : seul son campanile émerge des échafaudages.
La foule se presse juste à côté, pour voir la “bouche de Vérité”, un médaillon de pierre orné d’un visage à la bouche grande ouverte.
Plus loin, nous jetons un coup d’œil au petit temple rond d’Hercule et à la Maison carrée qui se trouve juste à côté, faussement appelée “Temple de la Fortune Virile”, et plus probablement dédiée au dieu des fleuves et des ports.
Soudain, nous réalisons que nous sommes tout près du Tibre : tellement près en réalité que sur le pont nous revoyons avec plaisir l’île Tibérine et le ponte rotto, le pont cassé par les deux bouts. Un joli moment de fraîcheur dans un cadre agréable.
Enfin, par le théâtre de Marcellus, nous voilà revenues près du Capitole.
Il fait très beau, c’est le moment idéal pour monter au sommet du Vittoriano pour voir Rome de haut. Ce grand monument tout blanc date du tout début du XX° siècle. Dédié à Victor-Emmanuel II, il symbolise la réunification de l’Italie.
Un ascenseur nous mène au belvédère. Quel spectacle : on voit presque tout Rome et il est facile de repérer beaucoup des lieux que nous avons visités ces jours derniers.
Et aussi d’admirer l’intelligence des oiseaux venus protéger leur couvée en ce lieu inaccessible !
Nous profitons longuement de ce délicieux moment de détente !…
En retournant à l’hôtel, nous passons devant l’insula romana, un des rares vestiges des immeubles de rapport de l’époque antique.
À suivre : Les fontaines de Rome