Nous arrivons à Porto par la route du nord. C’est là qu’a été construit le terminal portuaire de Leixoes où s’entassent les milliers de containers qui partiront vers le monde entier.
Juste après, voici le quartier de Matosinhos et la place de la Cité où nous faisons un court arrêt. La voile symbolique traduit la tradition maritime en même temps que le goût pour les œuvres des artistes modernes.
Sur le bord de mer, le castelo do Queijo surveille l’estuaire du Douro.
Très vite, nous voici en centre-ville. Le Douro, fleuve capricieux, sépare Porto de Vila Nova de Gaia, sa ville jumelle. Les deux cités s’étagent sur les deux versants du fleuve.
Les vieux quartiers offrent à la vue les façades typiques de leurs maisons, parfois colorées, parfois recouvertes d’azulejos, et souvent ornées de balcons en fer forgé.
Le bus nous conduit à présent sur la place de la cathédrale, appelée Sé au Portugal.
Cet édifice roman est assez massif avec ses deux tours carrées surmontées d’un dôme. Une rosace assez simple éclaire la nef au-dessus du portail.
La Sé ressemble un peu à une forteresse.
À l’intérieur, on peut admirer le chœur baroque et la chapelle du Saint Sacrement au célèbre autel en argent.
En ressortant, le pilori se dresse sur la place, symbole du pouvoir…
…tout près du Palais épiscopal qui jouxte la cathédrale.
Nous sommes dans la partie haute de la ville et de là s’offre à nous un superbe panorama : les toits de tuiles rousses, la fameuse Tour des Clercs (torre dos Clérigos) que l’on voit de n’importe où dans la ville, symbole de Porto avec ses 75 mètres de haut.
La vue plonge également sur le Douro qui coule tout en bas, sillonné par les barcos rabelos, ces barques à quille plate, deux rangées de rames et une voile centrale.
Autrefois, ces embarcations typiques transportaient les barriques de vin depuis les lieux de production jusqu’aux chais de Vila Nova de Gaia. À présent, remplacées par des camions, elles sont surtout utilisées pour des balades de touristes et aussi pour attirer l’œil d’éventuels acheteurs.
Nous voici maintenant près de la gare de Sao Bento (Saint Benoît). En entrant, on oublie les trains, les quais, les guichets pour ne remarquer que la magnifique décoration de l’endroit : partout des azulejos représentant des scènes de la vie quotidienne…
…et de l’histoire du Portugal. Par exemple Jean I° entrant à Porto ou la prise de Ceuta par le prince Henri le Navigateur.
Nous passons devant l’église des Clérigos…
…la Banque du Portugal et arrivons sur la place de la Liberté. Ici, s’élève l’Hôtel de Ville.
Et au centre de la place, est érigée la statue de Pierre IV.
Un peu plus loin, place Dom Henrique, quatre éléments attirent notre attention : un groupe de manifestants réclame l’augmentation des salaires devant l’hôtel Intercontinental. On se croirait revenus en France ! La statue du prince Henri le Navigateur…
…le marché Ferreiro Borges, à la structure métallique qui sert surtout actuellement de local pour des expositions temporaires…
… et enfin le palais de la Bourse.
Nous visitons cet endroit magnifique. Tout, ici, respire la richesse et le luxe : escalier de marbre…
…verrière sur monture métallique…
…peintures murales, armoiries décorent le lieu.
La salle de l’ancien tribunal de commerce, au mobilier cossu, est ornée de peintures représentant les activités de la ville et du port.
Des lustres somptueux, accrochés à un plafond magnifique, éclairent la salle dorée…
…et on garde ici le souvenir de G. Eiffel qui séjourna à Porto lors de la construction du pont Maria Pia.
Enfin, le clou de la visite : le salon arabe.
En regardant les décors muraux, les piliers, les arabesques, les dorures, on se croirait à l’Alhambra de Grenade !
De la Bourse aux quais du Douro, on passe devant la Casa do Infante, la maison où naquit, dit-on, le prince Henri le Navigateur, dont la statue se dresse sur la place voisine. Cette maison abrite actuellement les archives historiques de la ville.
Nous voici arrivés au quai de Ribeiro, si beau qu’il est classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Ce quai, où sont amarrés quelques barcos rabelos, est situé tout près du pont Dom Luis I°.
Les hautes maisons qui le bordent sont très pittoresques et au pied un marché au poisson et aux fruits et légumes attire les chalands.
De là, nous voyons les chais sur l’autre rive.
Tous les grands noms du porto sont là ! La plupart des chais se visitent et on y explique aux visiteurs intéressés toutes les étapes de la transformation des raisins de la région du Douro en porto qui vieillira plusieurs années avant d’être vendu dans le monde entier. Évidemment, après la visite des chais, dégustation et proposition d’achat sont de rigueur. Mais pourquoi ne pas rapporter un ou deux flacons de ce délicieux nectar ?
Aller de Porto à Vila Nova de Gaia est évidemment nécessaire. Plusieurs ponts le permettent :
-le pont routier d’Arrabida, en béton armé.
-le pont Dom Luis I° qui permet, grâce à ses deux tabliers, de relier les quartiers hauts et les quartiers bas des deux villes. On dirait la Tour Eiffel couchée au-dessus du Douro.
-le pont Maria Pia, construit par G. Eiffel.
Il permettait de traverser le fleuve en train, mais il est actuellement fermé et remplacé par le suivant :
-le pont Sao Joao, tout blanc, très élégant.
-Enfin, le tout récent pont Freixo, remarquable avec ses doubles piliers, qui permet de contourner le centre-ville.
Un téléphérique et un funiculaire, bien utiles dans ces villes à forte pente, complètent ce dispositif.
En quittant cette ville magnifique, nous apercevons sur les hauteurs de Vila Nova de Gaia l’ancien couvent Nossa Senhora da Serra do Pilar.
On imagine aisément que, de cet endroit, on doit jouir d’une vue spectaculaire, probablement la plus belle, sur la ville de Porto.