Mercredi 12 septembre
Ce matin, dès 7h 30, nous nous présentons au petit déjeuner. Il fait encore bien frais sur la terrasse. Aucun autre client ne s’est levé si tôt : les employés doivent se demander si nous ne sommes pas tombées du lit. C’est que, aujourd’hui, nous partons faire un circuit sur la rive droite du Verdon, là où l’on peut observer les célèbres gorges.
Plusieurs arrêts nous permettent d’admirer le lac de Sainte-Croix, tout calme à cette heure matinale. Pas un bateau, pas un pédalo : le silence…
La route tournicote pour monter vers La Palud-sur-Verdon, petit village aux étroites ruelles d’où part la Route des Crêtes. Cette route forme une boucle, offrant grâce à de nombreux belvédères des vues plongeantes sur ces gorges magnifiques. La rivière tout en bas semble un petit ruisseau qui serpente, enserrée entre deux falaises.
La gorge est très abrupte, haute de 200 mètres. Le calcaire alterne le rouge et le gris et les pluies y ont creusé crevasses et petites grottes.
Des vols de martinets au dos verdi par le soleil strient la vallée et au-dessus de nous planent quelques vautours fauves, tandis que le regard parcourt ce relief déjà très montagneux.
De nos observatoires successifs, on a pu repérer l’entrée et la sortie du sentier Martel fréquenté par les randonneurs aguerris, ici ou là une ferme isolée parfois inhabitée et de temps en temps une explosion ou le vol d’un hélicoptère : nous sommes tout près du camp militaire de Canjuers.
Nous pouvons suivre des yeux la route de la Corniche Sublime, sur l’autre rive du Verdon.
Lors d’un de nos arrêts, nous apercevons un équilibriste qui marche sur un fil tendu entre deux pans de la falaise. Rien que le regarder me donne le vertige ! Parvenues au terme de la boucle, nous rejoignons La Palud pour rentrer à Moustiers.
L’estomac encore chaviré par tous ces virages, nous nous installons à une table du restaurant Les Santons. Déjeuner très agréable composé d’une panna cotta avec des lamelles de truffes, suivie de petits farcis au choix avec une paella où une patte de volaille voisine avec des moules et des crevettes. Tout ceci est original et délicieux. Une très bonne adresse…
L’après-midi, après la visite de la petite église du village, celle-là-même où l’on peut acheter les lumignons pour la chapelle Notre-Dame de Beauvoir, nous pénétrons dans le magasin de faïence voisin : magnifiques décors, fins et délicats. Ferons-nous un achat ? Attendons encore un peu. Allons plutôt visiter le musée de la faïencerie, peu cher et très instructif.
L’après-midi s’avance et la fatigue alourdit nos jambes. Passant près d’une jolie cascade, nous empruntons le raccourci pour rentrer à l’hôtel.
Et c’est avec un bonheur sans mélange que nous profitons d’une petite sieste !!!
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À suivre : De Tourtour à l’abbaye du Thoronet
