Notre départ pour Palenque est d’autant plus matinal que nous passons aujourd’hui à l’heure d’été. Mais le vent a tourné au nord. C’est un phénomène météorologique dit “de goutte froide” qui rafraîchit l’atmosphère mais apporte aussi beaucoup de pluie. Nous en aurons toute la journée. Chacun se protège comme il peut : chapeaux, cirés, imperméables et parapluies sont de sortie !
Il sera difficile de réussir de belles photos…
En arrivant sur le site, notre guide nous a fait rencontrer un personnage vêtu d’une tunique blanche et portant un arc et un carquois rempli de flèches.
Cet homme, de l’ethnie des Lacandons, est un chasseur qui tue singes et oiseaux à l’aide de ses flèches, à la manière de ses lointains ancêtres.
Ici, la végétation luxuriante a envahi tous les monuments érigés par les Mayas, durant les siècles où le site a été abandonné.
Il a fallu des années de travail aux archéologues pour dégager les plus importants.
Le plus célèbre est le Temple des Inscriptions qui doit son nom aux trois panneaux à hiéroglyphes qui ornent les murs du monument. Ils racontent notamment les exploits du plus grand roi de Palenque, Pakal II le Grand. Ce temple à cinq portes se trouve au sommet d’une pyramide à neuf étages.
À l’intérieur, l’archéologue Alberto Ruz Lhuillier a découvert un escalier menant à la chambre funéraire de Pakal II dont les restes étaient conservés dans un beau sarcophage.
Tout à côté, le Palais de Palenque est construit sur une plate-forme de 100 m sur 80.
Il comporte pas moins de 13 édifices voûtés distribués autour de quatre patios.
C’est sans doute là que la famille royale vivait, ainsi que la classe des nobles qui réalisait des tâches administratives.
Sur l’un des piliers d’un des édifices du palais, on voit Chan Bahlum II, le fils de Pakal le Grand, debout et en grande tenue, entre deux prisonniers qui marquent leur soumission en portant la main à leur épaule.
La Tour à quatre niveaux était peut-être une tour de guet à moins qu’il ne s’agisse d’un observatoire astronomique.
Au nord du Palais, s’étend le Jeu de Pelote. La pelote n’était pas seulement un exercice sportif mais aussi une représentation de l’ordre cosmique et le lieu de sacrifice des ennemis capturés.
À sa gauche, voici le Temple du Comte, construit par Pakal le Grand.
Il doit son nom au comte Waldeck qui s’est rendu à Palenque dans les années 1830 et a réalisé des dessins de panneaux sculptés. Certains pensent qu’il a habité quelque temps dans ce temple.
De l’autre côté du ruisseau Otolum, nous avons pu voir deux autres bâtiments :
-le Temple de la Croix, posé sur une pyramide en terrasses à neuf niveaux et surmonté d’une crête faîtière. On a retrouvé sur la troisième terrasse les traces des bâtiments où les nobles étaient enterrés.
-et le Temple du Soleil, plus petit mais bien conservé. Posé sur une pyramide à quatre niveaux, il est surmonté lui aussi d’une crête faîtière.
Par les trois portes d’entrée, on accède à un sanctuaire où un panneau représente le Soleil-Jaguar du monde souterrain, d’où son nom.
Un court temps libre nous permet d’acheter des cartes postales et d’admirer les belles fleurs tropicales qui agrémentent ce beau site.
Nous quittons Palenque pour aller déjeuner au restaurant “La Higuera“.
Ce midi, nous mangeons “Asado“, c’est-à-dire des grillades.
Voici notre menu :
(Il est parfois préférable de ne pas assister à la préparation des repas, qui était par ailleurs excellent !).
L’endroit est joliment fleuri.
Dans la cour, un coq magnifique veille jalousement sur ses deux poules…
…et deux oiseaux voisins de la pie, au plumage noir aux reflets bleutés et aux yeux clairs, entament une parade amoureuse.
Nous les laissons à leurs occupations et reprenons la route sous la pluie en direction de Campeche où nous arriverons en fin d’après-midi. (Voir La ville close de Campeche dans la page suivante).