La campagne cambodgienne inondée de soleil est semée de villages formant un camaïeu de bleu, de gris et de vert pâle, teintes très douces au regard. Les maisons souvent habillées de feuilles de latanier sont perchées sur de hauts pilotis, preuve que les pluies de mousson provoquent une montée spectaculaire des eaux du Mékong voisin.
Mais actuellement c’est l’époque du séchage du riz, au soleil, sur des nattes étalées sur toute la surface de la cour des fermettes.
Ici, un jeune chien y fait la sieste. Là, des poulets (eux aussi perchés sur pilotis !) trouvent une nourriture abondante.
Nous nous arrêtons chez une famille dont tous les membres décortiquent mécaniquement le riz paddy, puis le tamisent avant de le mettre en sachets.
Un peu loin, nous rencontrons un motocycliste qui transporte sur son porte-bagages trois énormes sacs remplis de sachets de riz et surmontés de deux bicyclettes. L’art des Cambodgiens pour réaliser des chargements insensés nous remplit d’émerveillement, tel cet autre pilote de deux-roues qui disparaît presque entièrement sous un immense échafaudage de plusieurs bibliothèques en kit !…