Aujourd’hui, visite du célèbre musée de l’Ermitage, installé dans l’ancien palais d’hiver des tsars, au bord de la Neva, à l’entrée de la perspective Nevski.
Ici, Pierre le Grand a décidé en 1720 de se faire construire un palais pour y passer l’hiver avec sa famille. Plus tard, sa fille Élisabeth, devenue impératrice, ordonna à l’architecte Rastrelli de lui construire au même endroit une nouvelle résidence beaucoup plus luxueuse et d’aménager devant une place.
C’est Rossi qui termina son œuvre en bâtissant l’État-Major, monument en hémicycle séparé en son milieu par un arc de triomphe surmonté d’une gloire ailée sur son char.
Au milieu de cette place, s’élève la colonne Alexandre, en l’honneur d’Alexandre 1°, vainqueur de Napoléon.
Cette colonne de 47,5 mètres de haut est posée sur son socle sans fixation aucune et ni les bombes allemandes ni les défilés militaires n’ont pu pour l’instant l’ébranler. Tout en haut, un ange tenant une croix et foulant aux pieds un serpent est supposé avoir les traits du tsar Alexandre.
Les façades du Palais d’Hiver, peintes en jaune à l’origine puis en rouge au 19° siècle, sont à présent vert pistache. L’édifice, de style baroque, est orné de très nombreuses colonnes et statues. L’ensemble vert, blanc et or est vraiment très harmonieux et donne un aspect d’équilibre, de luxe et d’élégance.
Le Palais d’Hiver ainsi que le Petit Ermitage, le Vieil et le Nouvel Ermitage abritent la fabuleuse collection de près de 3 millions d’œuvres d’art. L’ensemble occupe un espace de 9 ha et son périmètre dépasse les deux kilomètres !
La visite commence par les salles d’apparat. L’escalier d’honneur où abondent statues et dorures nous mène à une enfilade de salles.
Voici la salle Pierre 1°, dite petite salle du trône, où l’on peut voir le trône de Paul 1°.
Puis la salle des armoiries, entourée d’une colonnade corinthienne entièrement dorée. Dans chaque angle, un groupe de chevaliers tient des étendards. Là, se déroulaient les grandes cérémonies et les réceptions officielles.
Ensuite nous entrons dans la galerie de la guerre patriotique de 1812. Les murs sont recouverts des portraits des 332 généraux qui ont participé à la campagne de Russie contre Napoléon.
Voici à présent la grande salle du trône, entièrement de marbre de Carrare blanc où l’on peut voir le trône des tsars ainsi que l’emblème du pays, l’aigle à deux têtes.
Nous quittons les pièces d’apparat pour pénétrer dans le Musée proprement dit. Prétendre tout voir est évidemment impossible. Il faut constamment faire des choix. Voici les miens :
-Saint Luc peignant la Vierge.
-La salle du Pavillon, très lumineuse, toute de marbre blanc.
C’est là qu’on peut admirer la célèbre horloge du Paon, fabriquée par l’horloger anglais Cox. Elle est constituée par les figures animées d’un paon, d’un coq, d’un hibou et d’un écureuil, capables de se mouvoir toutes les heures. Le cadran des heures et des minutes se trouve dans le chapeau d’un champignon.
Au centre de la salle, une magnifique copie d’un mosaïque romaine.
-Les Loges de Raphaël du Vatican, reconstituées par Quarenghi.
-De nombreuses représentations de la vierge :
La Vierge à l’Enfant,
Une Nativité de Botticini,
La Madone à la fleur de Vinci
-Des Rembrandt
-Des peintures murales animalières,
-Des céramiques et des vases en malachite,
-Des peintures antiques,
-Mais aussi des œuvres récentes :
Natures mortes,
Nombreuses œuvres impressionnistes.
Et quelque deux millions et demi d’autres merveilles qu’il me serait évidemment bien difficile de lister !…
Nous ressortons du Palais d’Hiver, éblouis mais les jambes rompues. Par chance, nous sommes attendus pour déjeuner dans le palais d’un comte. On y dégustera une salade de crudités, une soupe slave aux légumes émincés, du riz et des boulettes de viande et comme dessert une crêpe chaude à la pomme arrosée de caramel.
Nous voilà prêts pour de nouvelles découvertes !!!…