Vendredi 27 septembre
Très beau buffet au petit déjeuner. D’ailleurs, l’hôtel était parfait : accueil, repas, confort.
Départ dès 7h 30 vers Czestochowa. Dans le fond du bus, l’ambiance d’habitude joyeuse est plus lourde aujourd’hui : certains d’entre nous viennent sur les pas d’un proche qui a perdu la vie à Auschwitz que nous visiterons cet après-midi. Alors l’heure est plutôt au recueillement.
Le brouillard épais interdit toute photo. De plus, des travaux très conséquents sur l’autoroute limitent la vitesse (doublement des voies et passage des conduites de gaz sur des dizaines de kilomètres). Et pour couronner le tout, un accident entre trois voitures nous bloque pendant 3/4 d’heure.




Du coup, nous arrivons en retard au monastère de Czestochowa, dont nous apercevons de loin la flèche du clocher qui pointe à 106 mètres de hauteur. C’est le plus grand lieu de pèlerinage du pays, et même le cinquième le plus visité au monde après Bénarès, La Mecque, Rome et Lourdes. Chaque année, 5 millions de pèlerins viennent vénérer l’icône de la Vierge Noire au monastère de Jasna Gora.

La légende affirme que saint Luc l’aurait lui-même dessinée, mais elle a plus probablement été réalisée à Byzance au 6° siècle. Et elle est arrivée au monastère en 1384. Au milieu du 15° siècle, des Hussites ont lacéré le visage de la Vierge de deux coups de couteau, traces volontairement laissées pour garder en mémoire ce crime qui a fait “pleurer la Vierge”.

Cette icône est réputée miraculeuse depuis que, grâce à sa protection, les Suédois n’ont pas réussi à pénétrer dans le couvent pour s’emparer de ses richesses et de ses fortifications, bien précieuses car proches de la frontière à cette époque. D’ailleurs, en 1717, la Vierge noire de Czestochowa fut proclamée “reine de Pologne“. Chaque année, le 15 août, pour la fête de l’Assomption, un million de personnes viennent ici en pèlerinage.
Un moine-prêtre nous accueille et nous fait visiter le musée d’objets religieux, dont certains offerts par des personnages importants (pas de photos dans cette salle).



Puis la Salle des Chevaliers où l’on nous commente quelques moments historiques du lieu devant neuf grands tableaux fixés au mur. Dans un angle, on peut admirer tranquillement une reproduction de l’icône.



Et enfin la Salle du Trésor dont les murs sont recouverts d’ex-voto ou de béquilles en remerciement d’une guérison ou d’un vœu exaucé.


Enfin, notre guide nous emmène dans la petite chapelle déjà pleine où prie une foule de pèlerins. Nous nous entassons dans une petite allée d’où nous avons cependant une très belle vue de l’icône, enchâssée dans un autel baroque en ébène. Il était temps d’arriver ! Car il est 11h 55 et à midi elle se ferme au son des trompettes pour ne se rouvrir qu’à 13h 30. Nous ressentons parfaitement l’ambiance de piété, de ferveur religieuse qui règne ici.


Après la visite, le repas nous est servi dans la zone commerciale : rapide mais un peu bourratif. Pâté et salade, brochette avec du riz et yaourt accompagné de fruits frais. C’est copieux mais ce n’est pas le meilleur du circuit.



Toutefois, il est bon de prendre des réserves et de se cuirasser mentalement car à 13h 45, nous partons vers Auschwitz.
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