Le cœur encore lourd, nous reprenons le chemin de la vieille ville. On rencontre au passage des petits marchés, de coquettes églises blanches, la vie enfin…
Et nous voici bientôt devant la maison natale de Marie Curie, transformée actuellement en musée.
Enfin, nous apercevons la barbacane et les remparts qui permettent d’entrer dans la Vieille Ville. Des rues bordées de jolies maisons colorées nous mènent progressivement vers la place du marché : le Rynek.
La place du marché, entourée d’élégantes façades, est très animée. Là, de nombreux cafés avec leurs terrasses ombragées de grands parasols et de bons restaurants traditionnels attirent la foule.
Au centre de la place, se trouve la statue d’une sirène. Selon la légende, deux sirènes de la Baltique se seraient perdues en nageant. L’une s’est retrouvée dans le port de Copenhague où on peut toujours l’admirer. L’autre remonta la Vistule et rencontra deux amoureux, Wars et Sawa, auxquels elle demanda de fonder une ville qu’elle promettait de protéger : ils le firent et lui donnèrent leurs prénoms accolés, Warsawa (=Varsovie, en français). Depuis, la petite sirène, armée d’un bouclier et d’une épée, est l’emblème de Varsovie.
Non loin de là, au milieu d’une petite place triangulaire, une cloche fêlée est exposée. Tout autour, ce sont les anciennes maisons des chanoines, car la cathédrale est toute proche.
Une rue très étroite nous conduit à une sorte de terrasse d’où l’on peut admirer le panorama sur la Vistule, le grand fleuve qui traverse la Pologne avant de se jeter dans la mer Baltique.
Mais il est l’heure de déjeuner, au restaurant Bazyliszek, (en français : le Basilic). Non pas la plante aromatique bien connue, mais le reptile ailé auquel les Anciens prêtaient le pouvoir de tuer, d’un seul regard de ses yeux d’émeraude !
Au menu : crudités, pierogi (sorte de ravioli fourré de fromage ou de viande), assortiment de viandes accompagnées de pommes de terre et une crêpe aux fruits. L’ambiance est chaleureuse et nous avons admiré la dextérité des serveurs qui arrivaient dans la salle, au terme d’un escalier étroit et abrupt, tenant à la force du poignet de grands plateaux chargés d’un nombre impressionnant de verres de vin et de chopes de bière !
Après le repas, rapide visite de la cathédrale Saint-Jean toute proche. Elle fut rasée pendant l’Insurrection et reconstruite en briques dans le style “gothique de la Vistule”. On peut y voir des vitraux entièrement nouveaux mais lumineux et un très beau christ. Elle renferme les corps de Polonais célèbres comme le Primat de Pologne Wyszynski, ou le pianiste Paderewski.
Mais il fallait se rendre au château royal où nous avions rendez-vous pour la visite.
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