La vieille ville de Khiva est entourée de hautes murailles de pisé (de 600 mètres sur 400) que le couchant rosit chaque soir.
Comme les habitants en ont été chassés à l’époque soviétique, c’est devenu une ville musée, très bien conservée.
Le plan de Itchan Kala est très compliqué.
Entrant par Ota Darvoza, la porte de l’ouest, on y voit d’abord le “minaret court” : il devait être le plus haut minaret du monde musulman, mais la mort du khan commanditaire en arrêta la construction à 26 mètres.
Il est superbement décoré de majolique verte et bleue à motifs géométriques.
Tout à côté, la médersa Mohammed Amin Khan a été transformée en hôtel de luxe et les anciennes cellules des étudiants sont devenues des chambres pour clients fortunés.
De même, la médersa Devon Beghi est à présent un restaurant.
De l’autre côté de la rue, nous entrons dans l’ancienne citadelle de Kounia Ark …
…et pénétrons dans la mosquée d’été dont l’aïwan (salle ouverte sur un côté) est abondamment décoré de céramiques bleues.
Un peu plus loin, la salle du trône abrite … le trône en bois recouvert de métal argenté. Son plafond est décoré de dessins jaunes et rouges, symboles du soleil et du feu.
Un peu plus loin, voici le harem.
Une plate-forme circulaire en briques supportait autrefois une yourte dans laquelle le khan recevait les ambassadeurs et tenait audience.
Ce monument abrite le musée d’histoire et l’ancien hôtel des monnaies où des mannequins frappent pour l’éternité les pièces d’or utilisées à l’époque des khans.
Et voici la mosquée Juma, ou mosquée du vendredi. On entre dans une forêt de piliers de bois sculpté qui n’est pas sans rappeler la mosquée-cathédrale de Cordoue.
Ces 213 colonnes, toutes d’âge et de motifs différents, présentent des symboles zoroastriens ou des représentations du Bouddha.
Certaines ont été offertes à la mosquée par un marchand ou un pèlerin. L’une d’elles semble représenter une silhouette humaine.
L’ensemble est plongé dans une pénombre propice au recueillement. Le mirhab signale la direction de La Mecque et l’imam chaque vendredi commente le Coran du haut du minbar en bois.
Le minaret, décoré par une série d’anneaux de majolique verte et bleue, domine l’ensemble du haut de ses 33 mètres.
Le palais de pierre (ou Tach Khaouli) date de 1830 et devint résidence principale du khan dès 1841. On y remarque surtout le harem : une longue cour avec 5 iwan pour le khan et ses 4 épouses officielles.
Les autres pièces étaient réservées aux femmes de la famille et aux servantes. L’ensemble est agrémenté de céramiques bleues et de piliers de bois ciselés. Les plafonds sont souvent décorés de teintes vives…
…et on remarque au pied de l’une des colonnes le symbole d’une swastika.
Au fond de la cour, une salle abrite actuellement le musée de l’artisanat du Khorèzme.
À proximité de la porte sud, voici la madrasa construite au début du XX° siècle par le vizir Islam Khodja.
Ce bâtiment est dominé par un minaret magnifique de plus de 44 mètres de hauteur.
Ce minaret, décoré d’anneaux en majolique bleue et verte, est surmonté de bulbes terminés par un croissant de lune. C’est de là-haut que s’élève l’appel à la prière, mais c’est aussi un excellent poste d’observation.
Non loin de là, il ne faut pas manquer le mausolée de Pakhlavan Makhmoud, personnage hors du commun devenu le saint patron de Khiva.
Cet ancien fourreur se rendit célèbre par ses talents sportifs de lutteur invaincu. Ce mausolée entièrement décoré de majoliques turquoise ornées d’arabesques bleues et blanches, abrite son tombeau…
… ainsi que celui de plusieurs autres importants personnages.
Dans la cour, des poésies écrites par ce saint homme encadrent son portrait,
…tout près du puits où les couples stériles viennent boire dans l’espoir d’avoir une descendance.
Une nécropole vient compléter ce site.