Notre descente vers Fatima par la vallée du Douro nous mène d’abord à Guimaraes. À l’entrée de la ville, le visiteur est prévenu : “Ici, naquit le Portugal”.
En effet, s’élève à cet endroit le château où naquit vers 1110 Afonso Henriques, le premier roi du Portugal. Du vieux château, le Castelo, restent le donjon, sept tours et une partie de la muraille.Une bannière blanche à croix bleue pend le long des murs. C’est le drapeau supposé du Comté portugais, dérivant du drapeau de Henri de Bourgogne, comte de Portugal et père d’Afonso Henriques.
En redescendant du Castelo par un petit sentier, nous pénétrons dans une minuscule chapelle romane du XII° siècle.
C’est l’ermitage Saint Michel où, dit-on, fut baptisé Afonso Henriques, futur Alphonse 1°. De là, nous apercevons à travers les branches, la façade d’une jolie église baroque.
Encore un peu plus bas, le sentier contourne le palais des Ducs de Bragance.
La visite n’est pas prévue au programme. Nous pourrons seulement observer les murailles couronnées de créneaux et de machicoulis…
…et une série d’étranges cheminées de briques.
J’en compte une dizaine mais il paraît qu’il y en a 39 !
C’est devant ce palais que s’élève la statue d’Afonso Henriques en chevalier médiéval.
Quittant la colline du château, nous descendons à pied vers le centre historique. Nous flânons dans les rues dont les maisons anciennes en granit sont ornées de jolis balcons en métal ou en bois.
Depuis la rue, des niches ouvertes laissent admirer des stations du Chemin de Croix…
…ou des azulejos aux motifs religieux.
Débouchant sur une jolie place carrée, nous voici face à l’église N.D. da Oliveira.
Devant cette collégiale, s’élève un petit édifice gothique qui abrite un padrao.
C’est un petit mémorial qui rappelle la victoire sur les Maures en 1340. Les explorateurs portugais, lorsqu’ils abordaient une terre inconnue, dressaient des padraos marqués de la Croix et des armes du Portugal.
De l’autre côté de la place, c’est l’ancien Hôtel de Ville.
Cet édifice manuélin, à galerie d’arcades ogivales, abrite à présent un petit musée.
Un peu plus bas, nous arrivons sur l’avenue de la République du Brésil.
Un joli parterre de broderies de buis guide le regard vers l’église baroque des Santos Passos sur un fond de collines boisées.
Cette église abrite des reliques de Saint Judas Tadeu, avocat des causes désespérées…
…une jolie Nativité…
…une statue de N.D. de Fatima…
…un Christ très moderne…
…et une étonnante échelle de Jacob constituée de plusieurs étages bleu turquoise reliant la Terre au Paradis.
Cette visite nous a aiguisé l’appétit : nous nous arrêtons dans un petit café prendre une boisson fraîche…
…et déguster les douradinhas…
…et les queimadinhas, les spécialités gourmandes de l’endroit.