Mardi 25 septembre
La nuit a été agitée par le vent, mais ce matin, le ciel s’est éclairci. Et après le petit déjeuner dans l’ambiance sympathique d’une jolie salle à manger, commence la longue remontée vers Issoire, dernière étape avant la Normandie.
La route vers Alès, puis Florac et Mende, est fatigante. Certes, elle est bien entretenue et le revêtement est même tout neuf par endroits, mais elle dessine une infinité de virages plus ou moins compliqués à négocier et tout camion devient un obstacle infranchissable. Heureusement, de temps en temps, une double voie permet les dépassements pendant quelques centaines de mètres et les paysages vallonnés, baignés de soleil, sont bien jolis à regarder. Restent plusieurs arrêts assez longs dus à des travaux de voirie.


Vers midi un quart, nous cherchons en vain une brasserie où déjeuner. Voilà justement le camion devant nous qui s’arrête : nous voilà débarrassées. Seulement, il connaissait la région et savait que juste après le virage se trouvait l’unique auberge du coin. Nous faisons comme lui et bien nous en prend car il était temps : l’Auberge du Col, entre Florac et Mende, a presque toutes ses tables déjà occupées et la patronne refusera les clients qui se présenteront après nous… Repos bien apprécié devant une quiche maison au jambon et poireaux (du jardin), puis une saucisse au chou (du jardin) avec des lentilles, clafoutis à l’ananas ou île flottante. Un verre de bière sera bien utile pour faire passer ce repas, très bon et peu cher, mais assez roboratif !

Remises en forme, nous repartons vers l’autoroute, la délivrance. Enfin, la voiture peut développer sa puissance et dévorer des kilomètres.

Notre ami GPS nous conduit tout droit au Kyriad d’Issoire où nous arrivons vers 16h. Nous sommes au rez-de-chaussée, c’est très bien. Il nous reste assez de temps pour admirer la belle abbatiale Saint-Austremoine, de style roman auvergnat, célèbre pour ses peintures murales et ses chapiteaux historiés.

Le chevet restauré est toujours aussi magnifique avec son étagement à trois niveaux : les chapelles rayonnantes, le déambulatoire et le chœur. Mais des travaux sur la façade sont en cours. Outre l’harmonie de ses proportions, nous admirons la décoration de mosaïques et les sculptures représentant les signes du zodiaque.



En entrant dans l’édifice, nous sommes surprises par l’obscurité qui y règne. Mais il paraît que ce serait trop cher et trop compliqué de tirer des fils pour allumer à la demande. Même moyennant un euro ??? Alors nous remontons la nef couverte d’une voûte en berceau, et allons vers le chœur, seule partie éclairée. De là, il est possible de distinguer les bas-côtés.


Certes, les peintures ne datent pas du XII° siècle, mais ces décors ajoutés au XIX° sont remarquables, notamment les chapiteaux, comme ceux qui évoquent la Cène ou la visite des Saintes Femmes au tombeau. Les perspectives sont vraiment remarquables.



Après une visite approfondie, nous rentrons à l’hôtel, car demain il nous reste 600 km à parcourir. Alors une bonne nuit de sommeil est indispensable.
Et demain soir, retour à la maison, après ces deux belles semaines de vacances.
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