Jeudi 13 septembre
Une bonne nuit a permis d’effacer la grosse fatigue d’hier. Alors vers 10h, nous partons vers Aups et Tourtour.
Tourtour est un joli petit village labellisé “plus beau village de France”. La voiture garée près du terrain de foot, nous partons à pied vers le centre de ce village piétonnier.

Un lavoir, un château à tourelles assez massif, nous accueillent.Les ruelles pavées mènent à des placettes minuscules. Partout l’eau des fontaines gazouille. Quelques belles façades de pierre dorée, des arcs d’anciennes portes charretières, des fleurs partout.




Tourtour n’est pas un village-musée, habité seulement par des artistes, comme Collonges-la-Rouge ou Pérouges. Non, c’est un village vivant où les habitants bavardent, étendent leur linge, lisent leur journal, mènent en somme la vie paisible d’un village montagnard. Sur la place des Ormeaux, entièrement remplie des tables des cafés et des restaurants, nous consultons les menus et réservons une table.

Nous arpentons de nombreuses rues pentues, rencontrons au passage des ateliers d’artistes, un théâtre de verdure et des fontaines, partout des fontaines !!! Quel joli village !




Un peu après midi, nous prenons place à la terrasse du restaurant “Le relais Saint Denis”. On nous sert, sous les platanes, des raviolis au parmesan à la sauce truffée ou un filet mignon avec du fenouil confit et des pommes de terre sautées. Une très bonne cuisine mais un service un peu lent. Nous avons longtemps attendu la tartelette au citron et la crème brûlée avec le café.


Mais il est temps de quitter ce charmant endroit pour gagner Le Thoronet par une route bien sinueuse. L’abbaye est isolée au fond d’un vallon.

La visite guidée vient juste de commencer : nous sommes autorisées à nous y joindre. La guide, très intéressante, sait nous faire revivre la vie des moines de saint Bernard et celle des frères convers. Nous pénétrons dans un cloître dépourvu d’ornements puis dans la salle capitulaire, seul endroit où les moines pouvaient parler, “avoir voix au chapitre” comme on disait alors.




Dans l’église, notre guide nous a fait une brillante démonstration d’acoustique en y interprétant a capella un Salve Regina grégorien. Une merveille de résonance et d’harmonie.



La visite s’est conclue par le verger, la grange dîmière et le jardin des simples. Une visite très instructive. Les livrets et le choix de cartes postales sont plus décevants.


Dans la voiture garée au soleil, il fait presque 40°. Le retour nous a pris une heure et demie, avec de bien nombreux virages et lacets. Et vers 18h 30, après un essai infructueux de prendre de l’essence, nous rentrons à notre logement, car demain nous avons le projet de monter à Sisteron.
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À suivre : Sisteron et sa citadelle