Le désert recouvre une grande partie de l’Ouzbékistan, approximativement les deux-tiers.
Quittant Khiva vers Ayaz Kala, nous franchissons la porte de la province …
…et entrons dans le Kyzyl Koum ou désert de sable rouge.
C’est une grande étendue de sable et de pierres, parsemée de buissons épineux, de plantes à fleurs …
…ou de petits arbustes capables de résister aux hivers rigoureux, à la sécheresse et aux chaleurs torrides des étés ouzbeks, grâce à leurs très longues racines.
Nous n’avons aperçu que quelques dromadaires à Ayaz Kala…
… aux abords de deux anciennes citadelles qui faisaient partie d’un ensemble de forteresses destinées à protéger la région.
Les touristes qui vont visiter ces vestiges déjeunent sous des yourtes spécialement aménagées à cet effet.
C’est l’occasion d’admirer la structure de bois tressé et son habillage de feutre.
L’intérieur est très confortable et les parois et le sol, recouverts de tentures et de tapis, sont très colorés et chaleureux.
Parfois, la monotonie de la traversée du désert est rompue par un troupeau de chèvres et de moutons menés par un berger…
…ou qui viennent se désaltérer dans un point d’eau.
…ou quelques villages isolés dont les maisons aux toits de tôle ou de terre séchée se fondent dans le gris-jaune du paysage.
D’autres forteresses ont laissé des vestiges dans ce désert, comme Toprak Kala…
…ou Kyzyl Kala qui protégeaient le Khorèzme ancien.
Actuellement, une route relie Khiva à Boukhara et à Samarcande. Elle est en réfection …
… et la poussière recouvre tout le paysage!
Mais ce désert était jadis traversé par de nombreuses caravanes qui apportaient vers Boukhara et Samarcande toutes les richesses du monde.
Ces deux villes sont à l’origine des oasis qui n’existent que grâce au fleuve Zeravchan. Et les voyageurs qui sillonnaient la région n’auraient pu survivre sans l’existence de caravansérails, gîtes d’étape pour les hommes, les animaux et les marchandises.
Et les sardobas, grands réservoirs d’eau souterrains disséminés sur les pistes, assuraient de ne pas mourir de soif.
Les eaux de l’Amou Darya et du Zeravchan sont depuis quelques décennies utilisées pour irriguer…
…les champs de cultures vivrières et surtout de coton, plante très gourmande en eau.
Hélas ! cette utilisation outrancière des eaux des fleuves qui se jetaient dans la mer d’Aral a provoqué un véritable désastre écologique : la mer d’Aral, auparavant 4° mer intérieure du monde, a vu sa superficie diminuer de moitié en deux générations, aucun poisson ne peut plus survivre dans ses eaux trop salées et les carcasses de bateaux rouillés gisent sur les dunes, à une centaine de kilomètres du littoral.
Espérons que les Ouzbeks trouveront une solution à ce problème…quasi insoluble !