“Chichen Itza” signifie “La bouche du puits des Itza“, probablement en raison du cénote que l’on trouve en ce lieu. (Cénote = puits profond où l’on jetait des offrandes).
Son apogée se situe entre les années 800 et 1000 de notre ère. Mais ensuite la cité a périclité puis a été abandonnée pour des raisons restées obscures vers 1200. Enfouie sous une épaisse végétation au cours des siècles suivants, il faudra attendre le 16° siècle pour que les vestiges commencent à intéresser explorateurs, aventuriers, puis plus tard photographes et archéologues.
Depuis l’entrée jusqu’aux premiers monuments, un véritable marché artisanal propose aux visiteurs d’innombrables objets, souvenirs, broderies, chapeaux, toujours hauts en couleur.
Nous approchons d’abord du jeu de pelote, de très grandes dimensions (168 m sur 70).
À droite de l’entrée, le Temple des Jaguars, très en hauteur, servait notamment de tribune pour les spectateurs.
Les deux camps sont séparés par deux anneaux de pierre sur lesquels sont gravés des serpents.
Les joueurs se renvoyaient une balle de caoutchouc sans utiliser ni les mains ni les pieds et cherchaient à la faire passer dans ces anneaux. Fixés à 8 m de hauteur, ce devait être fort difficile !
Au fond du court, se dresse un temple posé sur une plate-forme : le Temple Nord (ou Temple de l’Homme barbu).
Quittant le jeu de pelote, nous passons près d’une plate-forme en forme de T, sculptée sur son pourtour de cinq rangées de crânes : c’est le Tzompantli.
Des personnages en habit de cérémonie entourés de serpents semblent se diriger vers l’escalier, tenant une tête d’une main et un couteau de l’autre. Tout un programme !
Juste à côté, se trouve le Temple des Aigles. C’est une sorte d’autel carré auquel on accède par quatre escaliers ornés d’une tête de serpent. Sur les quatre côtés, des bas-reliefs représentent des jaguars, des chac-mools et des aigles se délectant de cœurs humains.
Nous n’irons pas jusqu’au cénote sacré, notre guide nous a promis que nous en verrions un, un peu plus tard. Car ce qui nous attire depuis notre arrivée, c’est la Pyramide de Kukulcan, appelée par les Espagnols le “Castillo“.
Cet édifice magnifique de 24 m de haut résume à lui seul nombre de connaissances des Mayas :
-ses 4 côtés sont orientés selon les 4 points cardinaux.
-sur chaque côté, il faut gravir 91 marches pour parvenir au sommet. Or, 91 x 4 = 364. Si l’on ajoute la marche du sommet, on obtient 365, le nombre des jours d’une année.
-cette pyramide a été conçue pour indiquer l’arrivée des équinoxes. Voici comment : le pied des rampes de l’escalier nord se termine au niveau du sol par une tête de serpent.
Or, le 21 mars et le 23 septembre, au lever du soleil, le jeu des ombres et de la lumière sur les marches de l’escalier provoque une illusion d’optique : on dirait qu’un serpent de lumière tombé du ciel descend l’escalier en ondulant, puis traverse la place pour se jeter dans le puits sacré. Ces deux équinoxes indiquent le moment des semailles et le moment des récoltes.
Non loin de là, la statue d’un chac-mool : c’est une statue de pierre, représentant un homme à demi allongé et portant sur le ventre un petit plateau où l’on déposait les offrandes au cours des cérémonies.
Nous nous dirigeons ensuite vers l’Observatoire, également appelé Caracol (= escargot) à cause de l’escalier en colimaçon qui se trouve à l’intérieur. Ce monument n’a aucun rôle religieux.
Les Mayas l’utilisaient en astronomie pour étudier l’Univers. Par ses étroites ouvertures judicieusement placées, les Mayas pouvaient observer le cycle de Vénus, planète dont la position déterminait les activités guerrières.
Nous passons devant la Maison Rouge.
Avant de quitter le site, nous nous dirigeons vers le Groupe des 1000 colonnes, véritable forêt de piliers qui mène au Temple des Guerriers.
Couronnant une petite pyramide à 4 étages, ce temple est orné de sculptures de Kukulcan, roi légendaire devenu demi-dieu et représenté sous la forme d’un serpent à plumes.
Un chac-mool en garde l’entrée.
Après avoir parcouru ce site, on n’est pas surpris d’apprendre que la cité de Chichen Itza a exercé une influence profonde sur toute la région et qu’elle a abrité plus de 35000 habitants…
Comme nous l’avait promis notre guide, sur la route qui mène à Cancun, nous nous arrêtons à un cénote.
À l’époque maya, c’est un puits très profond où l’on jetait des offrandes (parfois humaines). Actuellement, ce cénote sert de piscine dont les Mexicains apprécient la fraîcheur. Ce lieu est entouré d’un jardin botanique dont nous avons admiré quelques jolis spécimens.
Une bien belle journée !!!
De belles passions ! merci pour ces belles vues et commentaires.