Si, comme moi, vous décidez un jour de vous rendre en Ouzbékistan, en descendant de l’avion, vous arriverez dans une pièce où vous devrez attendre votre tour.
Au bout d’un temps assez long, un employé en uniforme vous dirigera vers un guichet où l’on vérifiera que votre nom figure bien sur la liste des visas autorisés.
Puis il vous fera comprendre par gestes (à moins que vous ne parliez couramment le russe ou l’ouzbek) que vous devez faire la queue dans la pièce suivante, passeport, autorisation de visa et feuille de déclaration de douane en main.
La queue, oui, mais quelle queue ?
En fait, la pièce est noire de monde et se frayer un passage avec son bagage de cabine et ses papiers jusqu’au comptoir où plusieurs employés sont occupés à écrire n’est pas aisé. On aurait plutôt dit une foule attendant l’arrivée de Johnny Hallyday devant la scène d’un zénith de province!
Lorsqu’enfin vos papiers sont confiés au préposé, vous devrez attendre de longues minutes et vous verrez votre précieux sésame passer de main en main et atterrir sur un tas d’autres passeports. Le récupérer, voilà votre unique souci. Régulièrement, un employé lève un passeport à bout de bras et annonce le nom du propriétaire…prononcé à la manière anglaise avec l’accent ouzbek. C’est ainsi qu’un de mes compagnons de voyage, prénommé Jacques, ne s’est pas reconnu lorsqu’il a entendu /yakouès/.
Rassurez-vous, viendra le moment béni où vous récupèrerez vos papiers. Il ne vous restera plus qu’à faire à nouveau la queue pour la vérification de la déclaration de douane. Un conseil : assurez-vous de n’avoir fait aucune rature. Sinon, vous devrez à nouveau remplir une déclaration en double exemplaire et…refaire la queue…
Alors, vous rangerez soigneusement vos papiers en règle dans votre poche intérieure, tout contre votre cœur, et vous quitterez le Purgatoire, franchirez la dernière porte, récupèrerez votre bagage de soute.
Et votre guide vous emmènera à la découverte de ce pays attachant et accueillant, sur les traces de Marco Polo en route vers la Chine, sur la Route de la soie.