Vendredi 11 mai
Ce matin, départ vers 9h : nous pouvons dormir jusqu’à 7h 15.
Le bus nous conduit à Cefalu, à trois quarts d’heure de Palerme. En route, arrêt-photo près de la mer, car d’ici la vue du site est magnifique.
On peut déjà distinguer, d’ici, les premiers monuments de la ville.
Et pendant ce temps, dans les herbes hautes du talus, un petit lézard vaque à ses occupations… de petit lézard !
Dès notre arrivée dans la ville, que nous gagnons à pied car le bus ne peut y pénétrer, nous voici devant la grande place où s’élève la cathédrale voulue par Roger II. Le nom de ce roi est partout ici : on peut même se désaltérer au “Café de Roger” !
On reconnaît aussitôt la façade de la cathédrale : deux tours carrées, décorées de créneaux en queue d’aronde et percées de fenêtres géminées, encadrent une entrée protégée par deux piliers.
Comparé à Monreale, l’intérieur est très simple. Seule, l’abside est décorée du Christ Pantocrator encadré de saints, d’apôtres et d’évêques. Dans le bas-côté, un autel supporte une lourde statue à la couronne d’argent. Les vitraux, très modernes mais pas criards, ne correspondent pas trop à mon goût.
Nous avons rendez-vous à 12h à l’Ostaria del Duomo. Nous avons bien le temps d’une petite balade-découverte de la ville.
Les ruelles étroites, donc bien fraîches, sont bordées de boutiques de souvenirs où les cartes postales et les magnets voisinent avec les objets en céramique locale, par exemple la Trinacria (ce nom vient de Trinacrie, nom que les Grecs anciens donnaient à la Sicile parce qu’elle a trois pointes). La Trinacria représente la tête de la Gorgone Méduse, ailée et coiffée de serpents. De cette tête, partent trois jambes fléchies qui donnent l’illusion que le symbole va se mettre à tourner ! Certaines représentations ajoutent des épis de blé, car la Sicile est le grenier à blé de l’Italie. La Trinacria figure au centre du drapeau sicilien.
Un marchand des quatre saisons offre au chaland ses fruits et ses légumes en faisant l’article d’une voix puissante.
Et nous pouvons lire sur un mur cette phrase (récemment restaurée) prononcée par Mussolini : En sept mois nous avons conquis le pouvoir, en trois mois à peine nous l’avons pacifié.
La rue mène droit à la plage : quelques rares baigneurs profitent de l’eau bien bleue, mais sûrement encore bien fraîche. C’est là, sur une petite place, que nous trouvons le plan de la ville.
Et peu à peu nous remontons vers la place car midi approche. Très vite, derrière les palmiers, nous retrouvons la cathédrale, voisine de notre restaurant.
À l’Ostaria del Duomo, le déjeuner est servi à l’extérieur : bruschetta à la tomate, thon grillé accompagné de ses petits légumes, grillés eux aussi. Remarquer que ce poisson était très frais : le cuisinier est venu tout exprès nous le présenter avant de le mettre à cuire. Ont suivi une délicieuse glace et un café. La cuisine est très bonne mais le service particulièrement lent.
Une dernière photo de la cathédrale, très bien éclairée à cette heure-là…
…et le bus nous ramène vers Catane, nous ménageant un petit arrêt-photo pour un point de vue remarquable sur la jolie petite cité.
Sur le chemin du retour, aux petites montagnettes succèdent les cultures de blé et de légumes variés ou d’arbres fruitiers.
Nous avons emprunté ce long viaduc, qui, par chance, n’avait pas été conçu par un certain Morandi !…
Quelques gouttes s’écrasent sur le pare-brise : sûrement, la Sicile se plaint de notre départ prochain !
À l’arrivée à Catane, nous remettons au chauffeur la traditionnelle enveloppe : il a été parfait. Puis nous rentrons en ville à pied car le bus ne peut accéder. Surprise : nous avons changé d’hôtel. Ce n’est plus le Royal mais Il Principe (c’est-à-dire Le Prince). Nous voilà descendus d’un cran dans l’aristocratie !
Une bonne douche permet de se remettre d’aplomb avant le dîner qui a lieu en ville près des remparts. La salle est assez petite et une grande table a été dressée au fond. Nous sommes vraiment très serrés et il fait très chaud. C’est inconfortable mais chaleureux. Ce dernier repas est animé et se poursuit jusqu’à 11h.
Au dessert, nous remettons à Laura les enveloppes qui contiennent nos remerciements pour la qualité de son accompagnement, sa bonne humeur et sa gentillesse.
Au retour à l’hôtel, pas de bruit : par chance, nous ne sommes pas côté rue… où l’on fait la fête !
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