Jeudi 20 septembre
Hier, après une arrivée à Aix assez difficile (notre GPS ne parvenant pas à repérer l’hôtel…), nous avons pu nous rendre à pied jusqu’au centre-ville. Et malgré d’importants travaux de voirie, nous avons flâné cours Mirabeau sous un soleil de plomb.
Mais ce matin, le petit déjeuner près de la petite piscine assurait un moment de fraîcheur avant la fournaise de la journée. Et vers 9h 30, casquette et sac à dos, nous voilà parties à pied vers le centre-ville : le jeudi est jour de marché. C’est une succession de petits marchés éparpillés dans toute la ville. Primeurs cours Sextius, fleurs place de l’Hôtel de Ville, primeurs place Richelme. Tout ceci est très coloré, très animé. Mais place des Prêcheurs, on a supprimé le grand marché à cause des travaux en cours autour de la fontaine. L’église de la Madeleine qui ouvre sur cette place est fermée, elle aussi. Nous longeons donc le Palais de Justice pour rejoindre le Cours Mirabeau… Un marché aux vêtements en occupe toute la longueur. La statue du roi René semble veiller au bon déroulement des opérations…
Vers midi, nous nous installons au frais à l’intérieur du Bistro Romain, dans une bien jolie salle où une accorte serveuse nous propose un magret de canard avec des pommes allumettes. Pour faire durer le repos à la fraîche, deux boules de sorbet et un café.
En début d’après-midi, nous avions le projet de faire le tour des lieux intéressants de la ville à bord du petit train touristique. Et en trois quarts d’heure, nous avons repéré les lieux à approfondir.
Tout d’abord, la place d’Albertas, où se déroulent des concerts l’été. C’est une petite place carrée, entourée d’hôtels particuliers, mais le bâtiment central est vraiment très mal entretenu, presque laissé à l’abandon. Les volets entrebâillés qui pendouillent n’ont sûrement pas été repeints depuis un demi-siècle ! Heureusement, une jolie fontaine anime l’endroit.
Puis, la place de l’Hôtel de Ville, avec l’idée d’admirer la très belle salle des États. Hélas ! c’est juste l’heure d’un mariage. Nous nous contentons d’admirer la cour et la Tour de l’Horloge avec sa cloche enfermée dans une cage de ferronnerie et son personnage animé qui change chaque saison.
Nous reviendrons après le passage place de l’Archevêché où se déroule le festival de musique classique. On parvient juste à apercevoir à travers la grille les sièges des spectateurs recouverts de housses. Mais l’ancien palais archiépiscopal a gardé une bien jolie porte sculptée et la place est elle aussi animée d’une fontaine appelée fontaine d’Espéluque. Celle-ci a la particularité d’être adossée à un des murs de la place. Deux jets d’eau sortent des mascarons à tête de lion et au-dessus, un médaillon rend hommage à Marcel Provence, élève de Frédéric Mistral et défenseur de la culture provençale. C’est également lui qui a su sauvegarder l’atelier de Paul Cézanne.
Un peu plus haut, la cathédrale Saint-Sauveur surprend par sa tour octogonale. Sa façade comporte plusieurs éléments intéressants : une statue de la Vierge au sourire, l’entrée d’une église romane plus ancienne, et les vieux murs du cloître attenant. L’intérieur est assez sombre, avec ses murs peints. On peut y voir un très ancien baptistère mérovingien. Mais hélas ! le Triptyque du buisson ardent n’est plus visible depuis les journées du Patrimoine. Nous devrons nous contenter des photos qui le représentent !
Pour le cloître, il faut attendre la visite de 17h, très intéressante, au cours de laquelle une guide nous raconte les chapiteaux de ce petit endroit calme, verdoyant et charmant.
Cependant, l’après-midi s’avance, il nous reste à revoir la fontaine du roi René, cours Mirabeau, et la fontaine des quatre dauphins dans le quartier Mazarin. Cette fois, il est l’heure de s’asseoir à la table des Deux Garçons, pour y prendre un rafraîchissement. Ce n’est pas le lieu le plus accueillant de la ville, comme nous l’avions déjà constaté lors de notre précédent passage !… Mais ici, c’est une institution : ce café est ouvert depuis 1792 !
Nous ne pouvions quitter Aix sans goûter aux célèbres calissons, jeter un coup d’œil aux atlantes du Tribunal de Commerce, retrouver notre enfance devant le carrousel, désuet mais magnifique, et regretter que la fontaine de la Rotonde soit cernée de travaux.
Au retour, les jambes lourdes, et sous une chaleur torride…
… nous avons trouvé bien agréable la fraîcheur de la chambre climatisée !!!
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