Jeudi 10 mai
Lever : 6h 30.
Nous avons très bien dormi dans la fort jolie chambre bleue où nous avons dîné d’un plateau de fruits frais hier soir.
Vers 7h, nous descendons régler la bouteille d’eau consommée en chambre. Las ! À la réception, personne ne parle français, il faut un temps infini pour nous repérer sur l’ordinateur de l’hôtel, et de toute façon l’employé n’a pas la clé de la caisse dans sa poche pour nous rendre la monnaie : la bouteille nous coûtera donc 3,75 euros et non pas 3,50…
Le petit déjeuner est servi dans une très jolie salle, mais l’american cafe se révèle plus fort qu’un expresso français : nous devons l’allonger à plusieurs reprises. Et le pain grillé, qui devait (selon la promesse d’une étiquette collée sur le grille-pain) exhaler des effluves délicieux, est resté tout blanc : l’appareil n’était pas branché ! Mais nous avons fini par déjeuner.
Départ vers 8h 15 pour Monreale.
La route longe la côte, de l’ouest vers le nord. Nous traversons d’abord des zones cultivées mais le paysage devient de plus en plus vallonné et nous franchissons les vallées par des ponts et des viaducs de plus en plus longs et nombreux. Arrivant au bord de la mer Tyrrhénienne, le paysage présente un aspect de moyenne montagne. Le temps d’abord couvert s’éclaircit et le soleil apparaît.
Passant non loin de l’aéroport Falcone, notre guide nous fait remarquer une petite maison blanche au pied de la falaise, qui porte l’inscription “No Mafia”. Elle a été édifiée en mémoire de la mort du juge Falcone, assassiné par la Mafia en 1992.
Mais nous voilà à Palerme, d’où nous nous dirigeons vers Monreale, guidés par Jean-Paul, notre conférencier franco-sicilien. Cet homme ne tarit pas sur son sujet et son passionnant exposé commence devant la magnifique cathédrale.
Cet édifice, construit au XII° siècle par le roi normand Guillaume II, petit-fils de Roger II, faisait partie d’un ensemble beaucoup plus important, composé du palais royal et d’une abbaye bénédictine. Il n’en reste actuellement que la cathédrale et le cloître de l’abbaye.
L’extérieur est étonnant : des architectes arabes ont construit l’abside et les chevets et ce sont des Normands qui ont élevé la façade et les tours. D’où le nom d’arabo-normand donné à ce style éclectique.
Nous entrons par un portique à colonnes gris plus tardif. L’intérieur est tout simplement somptueux. Une vraie splendeur. Nous avançons dans la nef.
Au-dessus des colonnes de réemploi, des mosaïques à reflets d’or nous racontent sur deux niveaux, à la manière d’un livre d’images, Adam et Ève, Noé, Abraham, Isaac et Jacob.
Naturellement, notre conférencier nous commente tout cela à la lumière de ses recherches approfondies. Nous buvons ses paroles.
L’abside représente le Christ Pantocrator accompagné de saints et d’apôtres.
Les tombeaux de Guillaume I° et Guillaume II sont visibles dans le bas-côté.
Pénétrons dans la deuxième merveille :
le cloître.
94 colonnettes doubles, dont certaines au décor cosmatesque (= colonnettes incrustées de minuscules fragments de marbres colorés ou dorés à la feuille d’or, selon la technique cosmatesque), supportent de magnifiques chapiteaux historiés, qui racontent essentiellement des épisodes de la Bible.
Le cloître est actuellement restauré au scalpel : nous avons vu un artiste à l’œuvre !
Il est bientôt 13h, notre restaurateur doit s’impatienter. Et pourtant il va devoir attendre, car nous profitons de l’heure du repas pour visiter le Palazzo Reale de Palerme et sa chapelle palatine !…
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À suivre : Un après-midi à Palerme
Quel plaisir que celui de tomber sur un reportage tel que celui-ci ;vraiment EXCEPTIONNEL !!
Merci ! La visite de la Sicile m’a apporté un très vif plaisir et j’avais à cœur de partager cette belle expérience avec mes amis internautes.
N’hésitez pas à jeter un coup d’œil sur d’autres de mes aventures.
Bon voyage !!!