Après la visite du site archéologique de Neapolis, nous nous dirigeons vers la presqu’île d’Ortigia, rattachée à Syracuse par le ponte Nuovo. Le bus nous dépose près du pont Santa Lucia. De chaque côté, des barques colorées animent le port, près des quais.
Et la statue d’Archimède est là pour nous rappeler que ce grand homme ne s’est pas contenté de crier “Eurêka” en sortant de sa baignoire lorsqu’il a découvert le principe qui porte son nom. Il s’est intéressé à toutes les disciplines scientifiques. Parmi ses inventions, citons la vis d’Archimède, vis sans fin qui permet de pomper l’eau. C’est également un jeu de lentilles et de miroirs de son invention qui lui a permis de mettre le feu à la flotte romaine qui assiégeait la ville. Hélas pour lui, il était aussi très distrait : lorsque les Romains, après trois ans d’efforts, finirent par entrer dans la ville, il ne s’en aperçut pas et, absorbé par ses calculs, il mourut transpercé par l’épée d’un soldat !…
Nous apercevons bientôt le temple d’Apollon devenu au cours des âges église byzantine, puis mosquée puis église normande. Il en reste aujourd’hui quelques colonnes du péristyle et une partie du mur de l’enceinte sacrée.
Le temps est magnifique et incite à la flânerie. Justement, le Corso Matteotti s’offre à nous avec ses commerces de souvenirs et ses étroites ruelles adjacentes et de temps en temps, une jolie échappée sur la mer Ionienne.
Par la via Landolina, nous rejoignons la superbe place du Duomo que domine la cathédrale dédiée à la Vierge Marie. Quelle étonnante destinée que celle de cet édifice : un temple dédié à Athéna, construit 5 siècles avant notre ère, fut transformé en église chrétienne au 7° siècle. On voit encore des colonnes à gauche de l’édifice. La façade, détruite par le séisme de 1693, a été reconstruite en style baroque.
À l’intérieur, le bas-côté gauche, très étroit, est séparé de la nef par les colonnes de l’antique temple grec. La chapelle Sainte-Lucie abrite d’ordinaire la statue de la sainte, patronne de Syracuse. Celle-ci s’est crevé les yeux pour échapper à la prostitution. On la représente portant ses yeux dans un plat ou tenant une lumière dans sa main droite.
Mais hier 6 mai, c’était la fête de la ville. Ce jour-là, la statue en argent de sainte Lucie est portée en procession dans Syracuse et exposée dans l’église voisine dédiée à la sainte. C’est donc là que nous sommes allées l’admirer.
Sur la place, s’élèvent d’autres magnifiques bâtiments comme par exemple le palais Beneventano del Bosco de style baroque ou le palais du Sénat.
En route pour notre restaurant, nous voyons de jolies charrettes décorées et de grands paniers qui ressemblent à des nasses à poissons.
À la trattoria Archè, on nous propose des antipasti variés à base de moules, d’anneaux d’encornet frits, d’aubergines et d’olives. J’ai droit à du fromage et de la salade à défaut de moules. Ensuite, vient le plat de pâtes à la tomate et aux aubergines et un petit dessert frais aromatisé à la pistache.
Après le repas, direction Raguse.
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À suivre : Ragusa Ibla