Il serait bien présomptueux, après quelques jours passés à New York, de prétendre décrire ce qui fait l’originalité de cette ville, ou comment on vit “à l’américaine” !
Je me contenterai de noter ce qui m’a frappé, ce que j’ai trouvé d’intéressant ou d’inattendu.
D’emblée, ce sont les quartiers bien diversifiés de Manhattan, chacun bien caractéristique d’une communauté d’origine étrangère : avec ses commerces regorgeant de produits exotiques et où l’anglais n’est pas nécessairement utilisé, Chinatown n’a pas grand-chose de commun avec Little Italy, ses terrasses de cafés et son accent chantant.
Tout ceci est confirmé par la multiplicité des lieux de culte. Des églises comme la cathédrale Saint-Patrick ou Trinity Church voisinent avec l’église orthodoxe San Bartholomew ou le temple Emanu-EL, l’une des plus grandes synagogues de la ville.
Et naturellement, tout le monde connaît les messes Gospel de Harlem.
Puis j’ai observé la rue.
Où que l’on aille, où que l’on regarde, partout on voit des taxis jaunes qu’il suffit de héler.
Nul besoin de se rendre à une station de taxis : de jour comme de nuit, ils maraudent.
On y rencontre toutes sortes de véhicules, de la calèche pour touristes à la limousine grand luxe, sans oublier les très reconnaissables bus scolaires.
Les autos sont parfois rangées dans des parkings à étages et les trottoirs sont occupés par des petits étals de restauration rapide où les passants pressés peuvent se procurer sandwiches ou boissons fraîches qu’ils consommeront tout en marchant, vite de préférence…
Il n’est pas rare de croiser dans l’ascenseur une personne qui termine son petit déjeuner sans perdre une minute. Ici, tout va vite, on ne perd pas son temps !
À table, justement, les Français doivent ici se faire une raison. On mange pour se nourrir et non pour faire la conversation. Beaucoup fréquentent les Starbucks qui servent des cafés allongés brûlants dans de grandes tasses en carton. Ici, la gastronomie ne tient guère de place. Ce sont toujours les mêmes plats qui sont proposés, nourrissants mais sans recherche.
Ou alors, il faut se rendre dans des lieux spécialisés, restaurants chinois ou japonais où l’exotisme et la mise en scène sont aussi importants que le contenu de l’assiette.
Les pubs représentent pour moi un très bon compromis : on y retrouve chaleur, convivialité et nourriture familiale de qualité.
Évidemment, New York est la capitale des arts et de la culture. Bibliothèques, musées et salles de spectacle y abondent.
Rien de plus simple que d’aller écouter un artiste lyrique au Met ou d’assister à un concert au Carnegie Hall, dont l’acoustique extraordinaire et la renommée attirent les plus prestigieux orchestres et interprètes du monde.
Ou encore de passer l’après-midi à admirer les vastes collections venues du monde entier exposées au Metropolitan Museum of art.
Parfois, on rencontre au détour d’une rue une curieuse œuvre d’art moderne, qui reste hermétique à certains esprits, comme le mien par exemple.
Et pour se reposer de la foule, du bruit, des travaux qui ne cessent jamais même la nuit, il est bon de faire un tour dans un square, ou, si l’on a le temps, à Central Park, où l’on est presque surpris de retrouver la verdure, le calme et le silence…
revoir |